Ce travail a pour objectif de comprendre le contexte psycho-social dans lequel les éleveurs évoluent pour mieux gérer la colibacillose aviaire en proposant un conseil adapté selon leur motivation à changer. Les théories sur la dynamique du changement permettent d’aborder les freins et les motivations au changement de pratiques des éleveurs. Une enquête a été conduite auprès de 14 éleveurs de poulets de chair en production conventionnelle afin de définir les principaux critères permettant de différencier les éleveurs. 75 éleveurs du Grand Ouest de la même production, ont ensuite répondu à un questionnaire issu des données qualitatives. Alors que la colibacillose est fréquente en élevage (3,5 lots sur 10), 85% des éleveurs ne connaissent pas bien son origine et sa pathogénie. Ce manque de connaissances et le sentiment d’un manque d’implication de la filière pour aider les éleveurs à maîtriser cette maladie apparaissent comme les freins majeurs à la prévention. L’envie de répondre à l’attente sociétale (réduire l’usage d’antibiotique) et d’avoir une hausse de revenu potentielle, sont les motivations majeures à la prévention. L’analyse statistique révèle cinq profils d’éleveurs pouvant se distinguer par leur niveau de motivation à changer leurs pratiques vis-à-vis de la colibacillose. Les principaux critères différenciant ces profils sont la fréquence des épisodes de colibacillose, la taille de l’atelier avicole, le nombre de freins-motivations et l’envie d’apprendre. Globalement, les éleveurs souhaitent avoir plus de connaissances sur la colibacillose, cependant les moyens de communication et les conseils sont à adapter suivant les préférences de chaque profil.

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