Face à des ressources en eau et en fourrages hétérogènes, aussi bien dans leur composition, que dans le temps et l’espace, les hommes ont appris à s’adapter pour survivre dans les milieux les plus extrêmes. Le recours à un élevage extensif pastoral est alors l’unique moyen de valoriser des ressources rares ou difficiles d’accès pour le bétail. Ainsi, en région saharo-sahélienne, le peuple touareg, les « hommes bleus du désert », compose-t-il avec l’un des milieux les plus hostiles au monde. Il pratique un style de vie qui s’articule autour des mouvements des animaux pour rechercher l’eau et les pâtures à savoir le nomadisme. Bien que permettant l’accès des hommes et des animaux aux différentes ressources du territoire, ce système est source de conflits avec les agriculteurs sédentaires, qui voient au même moment leurs terres se raréfier du fait du changement climatique et de l’avancée du désert. Déjà fragilisés par ces contraintes bien connues des gouvernements, les Touaregs accusent également le contrecoup d’une colonisation, qui les a placés en marge des sociétés et des systèmes politiques sahéliens actuels. Enfin, la région sahélienne est aujourd’hui l’une des plus instables géopolitiquement du continent africain. Face à tant de menaces, des aides gouvernementales et non gouvernementales tentent de soutenir ces populations nomades, trop souvent oubliées en dépit de leur rôle primordial dans l’élevage sahélien.

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