La fièvre du Nil occidental (West Nile fever) est une maladie transmise par le biais d’un vecteur arthropode piqueur. Celle-ci est due à un virus et affecte les oiseaux, principal réservoir, et certains mammifères ; notamment les chevaux, très sensibles à l’infection. Elle est reconnue comme une zoonose. Il s’agit d’une maladie réglementée dont la surveillance est gérée par l’État. En France, en 2015, 49 équidés ont été diagnostiqués atteints de West Nile au sein de 39 foyers dans les départements du Gard, de l’Hérault et des Bouches-du-Rhône. Cette épizootie a entraîné des pertes économiques au sein des structures équestres de Camargue, liées au diagnostic et au traitement chez les animaux infectés ainsi qu’aux mesures règlementaires de lutte. L’objectif de cette étude est d’évaluer de manière précise les dépenses engendrées par l’épizootie de West Nile de 2015 en Camargue pour les gérants d’exploitations et les propriétaires d’équidés, en fonction du type de dépense : détection de la maladie, lutte pour éviter son introduction ou pertes pour les propriétaires. Pour ce faire, un questionnaire économique a été construit et une enquête de terrain a été menée auprès des exploitants de la région. Cette étude est la première permettant d’obtenir des informations chiffrées pour chaque axe de la surveillance, de la lutte et des pertes engendrées par la maladie. Les résultats montrent que les données relatives à la surveillance, à la lutte et à certaines pertes sont généralisables à tous les équidés quelles que soient leur valeur économique ou leur activité ; d’autres sont fortement dépendantes de ces variables. La prise en charge par l’État des frais de surveillance n’a pas été effectuée pour toutes les exploitations, indiquant un manque de communication et d’informations sur les bases réglementaires liées à la maladie.

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