De nombreux tests rapides sont présents sur le marché pour diagnostiquer les maladies parasitaires et bactériennes vectorisées. Le but de cette revue systématique est de recenser tous les tests disponibles en France et de synthétiser les données de performances obtenues par des études de la littérature scientifique. Les tests rapides recensés utilisent la technique ELISA ou l’immunochromatographie. Leurs performances sont principalement évaluées par le calcul des valeurs de sensibilité et de spécificité, en comparaison avec un standard de référence. La médecine factuelle et sa méthodologie rigoureuse permettent de faire une recherche et une sélection efficaces des études pertinentes. La qualité des études sélectionnées est évaluée grâce à la grille QUADAS 2 spécifique aux études portant sur l’évaluation d’une méthode diagnostique. Les tests recensés devaient être rapides, simples d’utilisation et destinés au chien ou au chat, excepté pour certains tests ciblant des antigènes. Entre 1 et 19 tests sont disponibles selon les maladies. Deux recherches d’articles sur « Web of Science » ont permis de référencer 67 articles, toutes maladies confondues. Les critères de sélection concernaient l’espèce animale étudiée (chien ou chat), le parasite (A. vasorum, C. parvum, D. immitis, G. duodenalis, L. infantum, N. caninum) ou la bactérie impliquée (A. phagocytophilum, B. burgdorferi, E. canis), le but de l’étude (évaluation d’une méthode diagnostique) et l’utilisation d’au moins un test rapide. Les résultats pour les différents kits recensés sont inégaux car ils ne sont pas tous représentés dans les études trouvées. Lorsque le test repose sur la détection d’anticorps, les performances sont très différentes d’une étude à l’autre selon le standard de référence employé (méthode diagnostique directe ou indirecte). Les différents standards utilisés rendent difficile l’évaluation des tests. La méthode bayésienne, utilisée ici dans 3 des études, estime la sensibilité et la spécificité d’un test sans méthode de référence, ce qui pourrait permettre de s’affranchir des problèmes liés aux gold standard.