Les chauves-souris appartiennent à l’ordre des Chiroptères, et ce sont les seuls mammifères capables de voler de façon active. Avec plus de 1 200 espèces répertoriées, elles représentent environ 20 % de la totalité des mammifères, et hébergent de nombreux virus émergents et réémergents, dont plusieurs sont hautement pathogènes chez d'autres mammifères, mais ne provoquent généralement aucun signe clinique de maladie chez les chauves-souris. Cette cohabitation quasi-pacifique entre les chauves-souris et leurs virus est encore très largement incomprise. Celle-ci pourrait résulter d’un fonctionnement particulier de leur système immunitaire inné, et notamment au niveau de leur réponse interféron de type I (IFN I), un composant majeur de la réponse antivirale innée, qui semble activée de façon constitutive. Grâce à la collaboration avec l’institut Pasteur de Paris, et trois zoos de France, nous avons testé cette hypothèse en quantifiant de manière directe les taux protéique d’IFN I dans le plasma de quatre espèces de chiroptères non autochtones, en appliquant une nouvelle méthode ELISA digitale ultrasensible, dite Single Molecule Assay (SimoA). Nos résultats suggèrent qu’il existe une expression très variable des protéines IFNα, un sous-type d’IFNI, chez toutes les espèces testées et à un niveau supérieur à ce qui est retrouvé chez des patients humains « sains ». Cette production varie en fonction de l’espèce considérée, mais ne dépend ni du sexe, ni de l'âge, ni de l'état de santé, ce qui suggère une expression protéique constitutive des IFNα. Ces résultats fournissent la preuve d’un système IFN unique pouvant être lié à la capacité des chauves-souris à coexister avec les virus qu’elles hébergent, et fournissent de nouveaux axes de recherches quant à l’étude et la compréhension du fonctionnement de leur système immunitaire.

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