Une première thèse réalisée en 2016 a décrit les caractéristiques des élèves ayant été admis à l’École vétérinaire d’Alfort entre 1766 et 1796. L’objet de ce travail a été d’étendre cette étude à la période allant de 1796 à 1814. Dans un premier temps, nous avons déterminé le contexte historique et les caractéristiques de l’enseignement prodigué à l’École durant cette période. Ensuite, nous avons étudié les élèves qui furent admis à l’École entre 1796 et 1814. Pour cela, nous avons retranscrit dans un tableur les données de trois ouvrages conservés aux Archives départementales du Val-de-Marne : le registre des élèves qui porte sur cette période, ainsi qu’un registre d’élèves médecins, et un registre de diplomation, qui nous permirent d’avoir accès à des informations supplémentaires. Ces registres indiquaient les noms, prénoms, âges d’entrée, villes et départements d’origine, les dates d’entrée et de sortie de l’École, ainsi que matières complétées par les élèves au cours de leurs cursus, et diverses observations complémentaires telles que leur assiduité. Nous avons ainsi dénombré 946 élèves inscrits entre 1796 et 1814. En moyenne, il y eut 56 nouveaux élèves admis par an. Près des deux tiers des élèves étaient âgés de 16 à 20 ans, tandis qu’un quart était âgé de 21 à 25 ans. La durée d’étude moyenne était de trois années, et un peu plus des deux tiers des étudiants admis ont été diplômés, alors que la proportion d’élèves diplômés par année d’admission a augmenté significativement entre 1796 et 1810, probablement en raison du durcissement du recrutement des nouveaux étudiants. Nous avons aussi constaté que 68 % des étudiants étaient boursiers, tandis que 29 % s’acquittaient des frais ; les élèves restants présentaient des sources de financement plus anecdotiques. Nous avons dénombré 2 % d’élèves étrangers. Enfin, la comparaison de nos résultats avec ceux obtenus pour les trente premières années d’existence de l’École a permis de mettre en évidence que la moyenne du nombre d’élèves recrutés chaque année avait augmenté de près de 50 % entre ces deux périodes d’études. La durée des études semble avoir diminué légèrement, de même que la proportion d’élèves boursiers et d’élèves militaires.

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