La pullulation des méduses est un phénomène observé depuis de nombreuses années dans les mers du globe. Sa fréquence s’est amplifiée depuis quelques années. La probabilité de rencontre entre carnivores domestiques et méduses également. Nous nous intéressons ici au cas d’intoxication des carnivores domestiques par les méduses. Les données du Centre National d’Informations Toxicologiques Vétérinaire (CNITV) et du Centre Antipoison Animal et Environnemental de l’Ouest (CAPAE Ouest), révèlent des symptômes majoritaires : Vomissement, changement de comportement, hypersalivation et douleur représentent à eux seuls près de 50% des symptômes observés (n=63/111). Une temporalité d’apparition se dégage. Les mois plus chauds présentent une fréquence accrue de méduses et de blooms. Ces observations ont été appuyées par l’étude de deux bases de données mondiales : Jellywatch et JeDI. Quelle que soit l’hémisphère, les mois d’été présentent un relevé de méduses plus élevé. Une saisonnalité d’apparition a été mise en évidence. L’action de l’homme sur les océans semble expliquer en partie cette recrudescence de blooms. Pollution, surpêche, réchauffement climatique, favorisent le développement des méduses et leur cycle de vie au détriment du reste de la faune. Néanmoins, cet envahisseur peut être bénéfique pour l’homme. De nombreuses recherches ont permis d’extraire des méduses des propriétés extraordinaires dans les domaines de la médecine, et de la recherche. Endiguer le phénomène de pullulation nécessite un effort global sur les océans, et une gestion plus écologique et durable, mais aussi une recherche accrue sur les méduses et leur mode de vie et fonctionnement.