Le V. salvadorii, espèce carnivore pur, est peu connue du public du fait de son habitat difficile d’accès. Ce varan se rapproche d’un point de vue écologique et anatomique du V.komodoensis. Le V. albigularis est insectivore majoritairement et possède des caractéristiques anatomiques et écologiques différentes des deux autres espèces de varans. Ce travail de thèse d’exercice vétérinaire s’est concentré sur le rôle de la salive du V. salvadorii et du V. albigularis sur le sang. L’utilisation de la thromboélatométrie a permis de révéler l’action hyperfibrinolytique de la salive du V.salvadorii. Cette espèce possède une protéine, la Kallicréine, commune au venin du varan de Komodo, et à l’origine de la fibrinolyse pathologique consécutive à la morsure du varan. Ceci explique, en partie, le tableau clinique hémorragique de l’individu mordu. Cette protéine, très solide, aurait subi de grandes variations structurales, ce qui peut expliquer la résistance des antifibrinolytiques comme traitement de la morsure. Le V.albigularis possède lui aussi une salive hématotoxique. Celle-ci semble moins fibrinolytique mais agit principalement sur les facteurs de coagulation et donc l’hémostase primaire. Une morsure de V.albigularis entraine plutôt de la douleur et de et de la fatigabilité. L’analyse bactériologique de la salive du V.salvadorii et du V. albigularis a révélé la présence d’un ensemble de bactéries potentiellement pathogènes pour l’individu mordu non traité ou immunodéprimé. Cette flore agit plutôt comme agent de surinfection de plaie plus qu’arme primaire. Elle est commune aux carnivores domestiques et très largement partagés avec l’environnement du varan.

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