L’hyperthyroïdie est l’endocrinopathie la plus fréquente chez le chat de plus de 10 ans. Pour la traiter, on peut utiliser des traitements irréversibles : la radiothérapie métabolique et la thyroïdectomie ou des traitements réversibles : les antithyroïdiens oraux et l’aliment y/d® (3). Le principe du traitement nutritionnel est un apport restreint en iode limitant la synthèse d’hormones thyroïdiennes. Son succès est conditionné par le respect strict de cette alimentation. Nous avions imaginé une étude prospective évaluant l’impact du mode de vie sur l’efficacité du traitement nutritionnel de l’hyperthyroïdie féline. Malgré le contact de 832 cliniques vétérinaires, seuls six chats hyperthyroïdiens nouvellement diagnostiqués et recevant l’aliment y/d® ont finalement été inclus dans l’étude. À la fin de la période d’étude, seul un chat était toujours traité avec l’y/d® et aucun chat n’est resté euthyroïdien tout au long du traitement. Les observations, à relativiser du fait du faible nombre de cas, montrent un mauvais contrôle de l’hyperthyroïdie quel que soit le mode de vie. La mauvaise observance est la première cause d’échec du traitement nutritionnel. L’inappétence de l’y/d® au long terme rend d’autant plus difficile l’observance du traitement et semble favoriser l’installation d’une anorexie. L’option thérapeutique diététique reste peu utilisée par les praticiens du fait de son indication restreinte. Toutefois, le traitement nutritionnel reste une option thérapeutique intéressante en cas de survenue d’effets secondaires aux antithyroïdiens ou de refus par le propriétaire d’administrer des médicaments, à condition que son observance soit parfaite.

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