L’ostéosarcome est la première tumeur maligne osseuse chez le chien comme chez l’homme. Le taux de survie des patients s’est peu amélioré durant les trois dernières décennies. Chez l’homme, le taux de survie à 5 ans est de 19 à 30% pour les non-répondeurs et les patients présentant des métastases. Face à cette stagnation dans la survie, et l’apparition précoce des métastases, de nouvelles stratégies thérapeutiques sont nécessaires. Dans ce cadre, l’utilisation de modèles animaux pertinents est impérative. À ce jour, l’ostéosarcome canin semble être le modèle le plus complet de l’ostéosarcome pédiatrique chez l’homme. Il s’agit d’un modèle spontané, qui est donc particulièrement intéressant en immunothérapie, et la prise en charge est similaire entre les deux espèces. De plus, l’incidence de l’ostéosarcome est plus importante chez le chien que chez l’homme, facilitant le recrutement pour la réalisation d’étude clinique. L’objectif de cette étude est de caractériser le micro-environnement immunitaire et inflammatoire de l’ostéosarcome canin pour en confirmer la pertinence en oncologie comparée. Nous avons mis en évidence que l’infiltrat en macrophages CD163+ est négativement corrélé à la survie, tout comme chez l’homme. Il semblerait également que l’infiltrat en lymphocytes T régulateurs FoxP3+ soit négativement corrélé à la survie, similairement à ce qui est observé chez l’homme. Nous avons également étudié les populations immunitaires du sang périphérique, qui correspondent au réservoir de l’infiltrat tumoral, et nos résultats sont cohérents avec la littérature chez l’homme, mais ces populations n’ont pas encore été caractérisées chez l’homme. Ces premiers résultats sont prometteurs quant à la pertinence de l’ostéosarcome canin en immunooncologie comparée. Néanmoins, la poursuite de cette étude est nécessaire pour le confirmer.