L’épidémie de la maladie à virus Ebola qui a frappé l’Afrique de l’Ouest entre 2013 et 2016 a été d’une ampleur sanitaire sans précédent. Après cette crise sanitaire des études ont montré la nécessité d’introduire des systèmes de surveillance à base communautaire et d’adopter une approche One Health. Le projet européen Ebo-Sursy, Renforcement des capacités de surveillance de la MVE et des maladies zoonotiques prioritaires, dans lequel s’inscrit ce projet de thèse mis en œuvre par le CIRAD, est né dans ce contexte. L’activité menée consiste en une étude préliminaire nécessaire à la définition d’un système de surveillance participative des zoonoses émergentes en Guinée. Elle avait pour objectif de déterminer la capacité de détection des maladies des communautés de deux zones pilotes en Guinée forestière, là où l’épidémie a émergé, et d’encourager les acteurs de la santé humaine, animale et environnementale à co-construire la chaîne de remontée de l’information. L’approche participative adoptée pour la collecte des données lors d’entretiens collectifs semi-directifs a permis aux différents acteurs de s’impliquer activement dans la construction de ce système de surveillance. Les résultats ont montré qu’il était nécessaire d’adapter les définitions de cas aux acteurs concernés et de tenir compte de leurs préférences et des contraintes pour proposer une chaîne de remontée de l’information. Cette méthode augmente les chances de pérenniser l’action communautaire. Cette étude sert de prémices aux prochaines activités qui seront réalisées en Afrique de l’Ouest par les partenaires du projet Ebo-Sursy.