La cysticercose à Tænia crassiceps, parasitose due aux formes larvaires de ce Cestode infestant habituellement les petits rongeurs sauvages, passe inaperçue chez eux ; mais, en tant que zoonose accidentelle et lorsqu’elle concerne des espèces-hôtes accidentelles (carnivores, rongeurs ou primates non humains), elle semble avoir une action pathogène nettement plus agressive avec des localisations lésionnelles plus variées. Les lémuriens sont particulièrement sensibles à l’infestation, sans qu’une prédisposition d’espèce ne soit constatée. Les femelles et des mâles stérilisés restent des individus plus sensibles dans ces espèces. Les individus sont plus susceptibles de déclarer des symptômes autour de 6-8 ans, mais de nombreux cas restent des découvertes d’autopsie. Un test sérologique afin de dépister précocement la maladie est en cours de mise au point, avec des résultats actuels encourageants. Les parcs ayant déclaré des cas ne semblent pas avoir de typicité particulière. La circulation du parasite, avec la présence d’œufs de T. crassiceps dans un prélèvement de fèces de renard, a été mise en évidence dans un des parcs présentant des cas récurrents, sans pouvoir prouver la voie effective de contamination des lémuriens.