Dans les élevages laitiers, les veaux sont généralement séparés de leur mère dès la naissance. Cette pratique est de plus en plus interrogée par les consommateurs et les producteurs, au regard du bien-être et du respect des comportements naturels des animaux. Cette étude s’intéresse à 2 pratiques d’allaitement alternatives mises en place sur des lots de 14 couples mère-veau. Les performances des mères et des veaux ont été comparées pendant 14 semaines à celles d’un lot témoin (S0j) où les veaux étaient séparés de leur mère à la naissance. Dans les 2 lots expérimentaux, les veaux n’avaient accès au parc des mères qu’entre les traites du matin et du soir, et ce jusqu’au sevrage (70 jours, ? lot S70j) ou pendant 21 jours (? + ? lot S21j ; ? S70j). Au cours de la période d’allaitement, la quantité de lait trait a été réduite de 30 % avant de revenir au même niveau que celui des vaches témoins 6 et 2 semaines après la séparation pour les lots S21j et S70j respectivement. Les taux butyreux ont été diminués, les taux protéiques augmentés et les CCS inchangées. La croissance des veaux S70j a été plus élevée de 6 et 11% comparativement aux lots S0j et S21j respectivement et associée à une prévalence moindre des évènements sanitaires, mais aucun impact sur le transfert d’immunité n’a été démontré. Plus la séparation du couple mère-veau était tardive, plus elle s’est montrée stressante pour la mère et le veau. Malgré une perte de lait trait conséquente, les systèmes d’allaitement naturels de longue durée pourraient être utilisés en élevage laitier, mais des adaptations doivent être apportées pour réduire les impacts négatifs de la séparation sur le bien-être des animaux.

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