La pression artérielle systémique (PA) se définit selon une équation mathématique faisant intervenir différents déterminants : la fréquence cardiaque, le volume déjection systolique ainsi que les résistances vasculaires périphériques. Ses différentes composantes sont la pression artérielle systolique (PAS), la pression artérielle diastolique (PAD) et la pression artérielle moyenne (PAM). La PA est un système finement régulé par l’organisme. Différentes maladies systémiques (la maladie rénale chronique, etc.) sont en lien avec une hypertension artérielle systémique chez le chat. Il est ainsi primordial de mesurer la PA afin de diagnostiquer une maladie sous-jacente et de mettre en place un traitement au plus tôt lors d’hypertension artérielle systémique. Plusieurs méthodes permettent une mesure de la PA, des méthodes directes et indirectes. Ce travail présente une étude à recrutement prospectif réalisée sur 64 chats adultes, vigiles et sains. Son objectif est de mettre en évidence les différents facteurs de variation de la PA mesurée à l’aide d’une méthode indirecte, celle de l’oscillomètre haute définition. Pour notre étude, des facteurs épidémiologiques et cliniques, environnementaux et expérimentaux sont étudiés. Notre étude met en évidence l’influence de l’indice de condition corporelle sur la PAM et la PAS en induisant une augmentation de ces composantes. Elle montre également la diminution significative de la PAD des chats dont les propriétaires sont présents lors de la mesure de la PA. Une étude similaire, réalisée au sein d’une population de chiens adultes, sains et vigiles serait complémentaire à la nôtre pour la pratique vétérinaire courante.