La race Montbéliarde est le résultat de l'activité de plusieurs générations d'éleveurs qui ont voulu faire de son histoire leur histoire. Ils se sont acharnés à son amélioration, se sont attachés à la promouvoir hors de sa région d'origine, et ont su lui offrir une place de
choix. Elle présente à l'heure actuelle de solides atouts, en potentiel lait, en potentiel viande, à un moindre degré en taux. Une preuve en est, sa résistance remarquable dans la difficile conjoncture actuelle et sa zone d'activité étendue. Elle a sa place à tenir dans des régions et des exploitations où le lait seul ne peut assurer la totalité du revenu (quota insuffisant par rapport à la surface disponible, ... ) et où il faut tabler sur des activités complémentaires, le lait et la viande. La race montbéliarde sera à l'avenir ce que les hommes en feront dans un contexte socio-économique précis. Perte d'identité de la Montbéliarde à long terme par absorption par la race Holstein ? Remplacement pur et simple par la Française Frisonne ? Maintien de ses effectifs avec une orientation laitière stricte ? Une orientation plus mixte lait-viande ? Difficile de le prévoir mais, et c'est là le paradoxe, il faut prévoir dès aujourd'hui le contexte socio-économique de demain pour que la race Montbéliarde reste compétitive, dans un créneau qui lui convienne.