L'acidose latente du rumen de la vache laitière engendre des pertes de production (production laitière, troubles de la reproduction, boiteries, etc.) et induit des coûts de prévention et de traitement. Il n'existe pourtant aucune démarche diagnostique standardisée qui permette de confirmer ou d'infirmer avec certitude une suspicion d'acidose latente. Nous avons enquêté dans cinquante-deux élevages laitiers de Bretagne et des départements limitrophes afin d'évaluer l'intérêt de différents outils diagnostiques, selon le principe d'une étude "cas / témoins". Ces élevages avaient été sélectionnés à partir d'observations à l'abattoir de panses de vaches issues de divers élevages. Vingt-six élevages étaient sélectionnés avec des panses noires et étaient considérés comme ayant a priori un problème d'acidose, vingt-six autres élevages sélectionnés avec des panses claires, étaient considérés comme n'ayant a priori pas de problème d'acidose. Nous avons recherché dans ces élevages les marqueurs de l'acidose latente, décrits dans la bibliographie: données zootechniques (production laitière, composition du lait), observations des animaux (rumination, bouses) et mesures de pH (liquide ruminal, urine). Aucune corrélation entre les paramètres n'a pu être établie, excepté entre le pH ruminal et le niveau de production laitière du troupeau. Nous n'avons observé que très peu de pH bas (moins de 2% de pH inférieur à 5,5). Le niveau de production laitière est donc un fort facteur de risque d'acidose mais aucun paramètre pris seul ne peut être considéré comme un critère de référence pour le diagnostic de l'acidose latente, il serait donc nécessaire d'en combiner plusieurs.

Emprunt/Réservation

Y Réserver