Les colibacilloses caprines ont des conséquences économiques graves et sont mal caractérisées. Cette étude a pour objectif de décrire les souches d'E. coli impliquées dans les colibacilloses des chevreaux nouveaux nés en région Poitou-Charentes et de les comparer antigéniquement et pathotypiquement, aux souches d'E. coli commensales de chevreaux sains. Nous avons analysé, à l'aide des techniques d'agglutinations et de PCR développées chez le veau, d'antibiogrammes et du recueil de commémoratifs, 57 souches provenant de chevreaux malades et 25 souches provenant de chevreaux sains afin de les comparer. Seulement 15% des souches isolées de chevreaux malades ont agglutiné pour l'une des adhésines recherchées (F5, F41, CS31A et F17). L'outil PCR donne plus de résultats pour les souches isolées de chevreaux malades et pour les souches isolées de chevreaux sains avec respectivement 63% et 64% de souches typables. Ces outils n'ont pas permis de différencier ces deux types de souches qui sont, pour les souches typables, essentiellement des souches à pouvoir pathogène potentiel invasif. Leur intérêt diagnostique semble limité. Toutes les souches isolées de chevreaux malades sont résistantes à au moins un antibiotique. Au vu de ces résultats, il est possible que les E. coli soient des souches opportunistes ou que d'autres facteurs pathogènes plus spécifiques des E. coli infectant les chevreaux existent et permettent de distinguer les souches isolées de chevreaux sains de celles isolées de chevreaux malades.