L'objectif de cette étude était d'évaluer si la consommation d'une ration contenant un excès azoté, pendant plusieurs semaines, provoquait des modifications des fonctions des neutrophiles sanguins dans l'espèce bovine. Cette hypothèse a été formulée à la suite du constat relativement fréquent que la présence d'un excès d'azote alimentaire conduit à une augmentation de l'incidence des maladies infectieuses chez les bovins, sans que les mécanismes physiopathologiques soient connus. Les méthodes employées pour mettre en évidence les modifications de la fonction bactéricide des neutrophiles sont basés sur la réalisation de tests fonctionnels in vitro qui évaluent la production de radicaux libres et de myéloperoxydase. Cette étude apporte des éléments nouveaux qui confortent l'idée selon laquelle un excès d'azote dans la ration des bovins peut provoquer des altérations fonctionnelles de ces cellules, et conduire à une altération de la résistance des animaux à diverses infections.