Les mises bas longues augmentent la mortinatalité et pénalisent la survie ultérieure des porcelets. L'objectif de ce travail est de mieux comprendre les mécanismes des mises bas difficiles chez la truie en étudiant l'évolution de différents paramètres physio-métaboliques durant la période péri-partum. L'étude réalisée dans 4 élevages, porte sur 28 mises bas (truies LWxLR nullipares ou primipares) spontanées et non assistées (ni fouilles, ni injections). Des prélèvements sanguins répétés sont réalisés grâce à un cathéter jugulaire avant (J-3 à J0, 1 fois/j avant le 1er repas) et pendant la mise bas (toutes les heures), pour analyser les paramètres suivants : oestradiol, progestérone, hématocrite, hémoglobine, protéines totales, glucose, AGNE, bicarbonate, lactate, CK, calcium, magnésium. Après analyse des cinétiques de parturition et des fréquences de mort-nés, deux groupes de truies à mise bas difficiles (N=14) vs faciles (N=14) sont comparés. Les durées de mises bas (172 vs 297 min) et taux de porcelets nés à 3h (93 vs 69 %) sont différents dans les deux groupes. Des écarts sont observés entre groupes pour le calcium, le magnésium, la CK, les protéines totales et la progestérone. Des corrélations sont trouvées entre la durée du part et certains paramètres mesurés dans les heures qui le précèdent ou à la naissance du 1er porcelet (protéines totales, magnésium, calcium, progestérone, oestradiol). Ces résultats évoquent des différences d'efficacité de fonctionnement du muscle utérin, déterminées dès la fin de gestation.