L'endométrite est connue, dans l'espèce bovine, pour être responsable d'une altération de la fertilité, notamment chez les vaches atteintes du syndrome repeat breeding. L'implication des formes subcliniques présentes entre 20 et 60 jpp dans les baisses de performances de reproduction a été mise en évidence. Mais contrairement à la jument, peu de données sont disponibles dans l'espèce bovine sur l'impact d'une inflammation génitale au moment de la mise à la reproduction sur la réussite à l'insémination. Cent une vaches de race Prim'Holstein, sans signes cliniques d'endométrite, ont été recrutées dans trois élevages. Un frottis endométrial et un frottis cervical ont été réalisés chez ces femelles dans les 25 jours précédant l'insémination. 43% des vaches de l'échantillon présentaient un taux de neutrophiles cervical supérieur à 2% et la réussite à l'insémination était dégradée chez ces vaches (p<0,01). Aucun impact de l'inflammation utérine n'a pu être mis en évidence. Les degrés d'inflammation cervicale et utérine n'étaient pas corrélés, mais la présence d'une inflammation d'un compartiment est un facteur de risque de la présence d'une inflammation dans l'autre. Ainsi, la réalisation d'un examen cytologique cervical comme seule méthode de diagnostic de l'endométrite est exclue. L'impact de l'inflammation utérine sur la réussite à l'insémination reste à confirmer sur un effectif plus important. Enfin, l'intérêt d'un traitement de la cervicite pour l'amélioration de la fertilité serait intéressant à explorer.

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