Cette étude porte sur un échantillon de 76 élevages caprins du département des Deux-Sèvres. Elle a pour but la description des pratiques d'élevage des chevreaux, et plus particulièrement celles réputées influencer l'apparition d'épisodes de cryptosporidiose. Ces facteurs de risque sont bien connus en élevage bovin, mais leur importance n'a jamais été étudiée en élevages caprins. De plus il n'existe pas de données quantitatives sur les pratiques et la conduite d'élevage des chevreaux. Un questionnaire d'enquête a été soumis à chacun des éleveurs lors d'un entretien dans l'exploitation abordant différents thèmes de l'élevage des chevreaux. Les résultats de ce sondage ont ensuite été compilés pour présenter d'une part la grande disparité des techniques d'élevage mais également les points communs pouvant exister. Sur les 34 facteurs de risque relevés dans la bibliographie, 19 ont été observés dans les élevages enquêtés dans des proportions compatibles avec une éventuelle enquête de recherche de facteurs de risque. Les autres facteurs sont soit systématiquement retrouvées, soit trop peu représentés pour être significatifs. Sept des 19 facteurs cités se rapportent directement à des mesures d'hygiène insuffisantes, les autres sont liés aux caractéristiques des exploitations et de leurs bâtiments, aux conduites d'élevage des chèvres et des chevreaux, à leur alimentation et à la gestion de leur santé. L'évocation de la cryptosporidiose avec les éleveurs a également permis de mettre en lumière un défaut d'information de ces derniers quant à la détection et la prise en charge des diarrhées du chevreau.

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