Devant la diminution des effectifs de Perdrix grise, les chasseurs se sont orientés vers des lâchers de perdrix grises d'élevage afin de tenter de reconstituer les populations. A partir des années 70, de nombreux travaux ont montré que ces oiseaux d'élevage pouvaient participer à la reproduction le printemps suivant. Le milieu naturel évolue rapidement depuis quelques années avec l'intensification de l'agriculture moderne en particulier dans l'Eure. C'est pourquoi des opérations de repeuplement ont été réalisées dans ce département au cours de l'été 1997 pour établir des taux de survie en tenant compte de ces changements. Ainsi, 600 perdreaux d'élevage ont été lâchés sur 2000 hectares. Cette étude, dans sa conception, a pour but de tester quelques paramètres susceptibles d'augmenter la réussite de ces lâchers, en particulier la date de lâcher et le nombre de perdreaux lâchés. Si la date de lâcher permet de dégager une tendance, la densité ne semble pas avoir d'influence directe sur la proportion d'oiseaux vivants observés après trois mois. En effet, le lâcher du mois d'août permettrait d'avoir plus de perdreaux survivants. Il apparaît clairement dans cette étude que la structure du paysage joue un rôle prépondérant dans la réussite de ces opérations : il serait ainsi préférable de lâcher les perdreaux après la moisson ; la diminution des couverts disponibles permettrait aux oiseaux lâchés de moins se disperser. Les influences du milieu, des populations sauvages et des prédateurs sont également analysées car elles agissent sur la réussite de ces opérations.