Plus qu'une mode ou une réaction passagère, la préoccupation grandissante des sociétés occidentales pour tout ce qui touche à l'alimentation relève aujourd'hui d'une tendance de fond durable. Le consommateur veut manger " sain " et " bon " et se préoccupe de son poids et de sa santé. L'essor du Bio et des compléments alimentaires est révélateur de ce nouveau type de consommation.
Le marché de la Bio est en pleine expansion enregistrant une croissance de 20% depuis plusieurs années et une explosion à 30% en 2000 avec la deuxième crise de la vache folle. Cette nouvelle clientèle est réceptive aux messages marketing et moins volage qu'il n'y paraît au premier abord. Un effet de mode ne peut être ignoré mais une fidélisation de ces " néobio " est en train de s'opérer.
De même, les linéaires sont envahis par de nouveaux produits, hybrides, à la frontière entre les aliments et les médicaments, " les alicaments ". Ces nouveaux produits revendiquent des bienfaits pour la santé. La société cherche à se prémunir pour mieux vieillir. La tendance de consommation des compléments alimentaires s'inscrit dans le même courant. Une étude du cabinet Arthur D. Little considère que les aliments santé vont encore progresser de 20% pendant les cinq prochaines années.
Nous étudierons donc dans un premier temps le marché du Bio en France, son évolution, sa réglementation et ses tendances de consommation. Ensuite nous effectuerons le même travail sur le marché des compléments alimentaires. Le but est d'identifier les divergences et les similitudes afin d'envisager un produit se réclamant des deux marchés. Forts de cette confrontation, nous déterminerons l'opportunité pour Physcience, société de complémentsalimentaires vendus en officine, de développer et de lancer un produit Bio. Enfin, si le ébouché nous paraît prometteur, nous verrons comment lancer un complément alimentaire Bio, dans un environnement précis, avec son concept et son Mix marketing.