L'hypertension pulmonaire se définit par la présence d'une pression artérielle pulmonaire systolique, diastolique ou moyenne supérieure respectivement à 30 mmHg, 15 mmHg ou 20 mmHg. Ce syndrome complexe est le plus souvent secondaire à une maladie sous-jacente. La première partie de ce travail permet de retenir que toute affection chronique des voies respiratoires, du parenchyme pulmonaire, de la vascularisation pulmonaire, de la cage thoracique ou du coeur gauche est susceptible d'entraîner l'apparition d'une hypertension pulmonaire. Les principales causes représentées chez le chien étant les cardiomyopathies gauches, les maladies broncho-pulmonaires obstructives chroniques, les thromboembolies pulmonaires et les infestations parasitaires. L'évolution chronique de l'hypertension pulmonaire entraîne des modifications physiopathologiques des vaisseaux pulmonaires, à l'origine de signes cliniques pouvant engager le pronostic vital de l'animal. L'étude, en deuxième partie de ce travail, de la présentation clinique de l'hypertension pulmonaire et de ses principales causes révèle une diversité de symptômes non spécifiques, renvoyant d'avantage à la maladie sous-jacente ou, à terme, à des symptômes d'insuffisance cardiaque droite. Le recours à des examens complémentaires, notamment radiographie thoracique et échocardiographie, est indispensable pour le dépistage précoce de l'hypertension pulmonaire dans le cadre d'une maladie prédisposante et l'établissement d'un diagnostic étiologique. La troisième partie de ce travail consacrée au traitement et au pronostic de l'hypertension pulmonaire, permet de comprendre la nécessité d'un plan thérapeutique en trois phases : un traitement étiologique, une oxygénothérapie et un traitement symptomatique à base de vasodilatateurs (la principale molécule utilisée à l'heure actuelle est le sildénafil). Le pronostic, bien que moins sombre qu'autrefois, reste tout de même très variable et dépendant de la maladie causale.