La présence des parasites dans l’environnement des animaux à un impact sur leur comportement Après l’infestation, certains parasites induisent des modifications du comportement de leur hôte. Ces modifications peuvent (mais pas toujours) avoir un impact sur le fitness (valeur sélective) du parasite et donc avoir une composante adaptative, on parlera alors de parasites manipulateurs. Les parasites peuvent agir directement au niveau du système nerveux central en induisant une réponse inflammatoire et en sécrétant des substances neuro-actives; ou bien ils peuvent agir indirectement depuis des organes périphériques en sécrétant des substances agissant sur différents circuits hormonaux. D’autre part, la pression parasitaire a conditionné la mise en place de comportements défensifs chez les hôtes. Ainsi, les animaux sont capables de reconnaître un congénère infesté et de limiter leur interaction avec lui, influençant en particulier le choix du partenaire sexuel. De plus, les animaux hôtes ont développé des stratégies afin de limiter la menace parasitaire (automédication, choix du lieu de couchage, épouillage...). Le protozoaire, Toxoplasma gondii, fournit un exemple intéressant de parasite manipulateur qui est présenté en illustration de cette étude. Ce parasite a un très large spectre d’hôtes intermédiaires, les poïkilothermes et l'hôte définitif est un félin. Le toxoplasme induit chez l’hôte intermédiaire, et notamment chez les rongeurs, une attirance mortelle vers les urines de félins. Il engendre en outre des altérations de la coordination motrice, du taux d’anxiété et atténue la néophobie. De plus le toxoplasme a une importance en santé publique car la présence de kystes dans l’encéphale n’est pas asymptomatique comme on l’a longtemps supposé mais est un facteur de risque dans l’apparition de troubles psychotiques.

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