Le but de cette étude est d'estimer la probabilité qu'un bovin issu d'un troupeau laitier infecté par Mycobacterium avium subsp.paratuberculosis et initialement détecté négatif le reste au cours du temps et ce, en fonction de son numéro de lactation et du statut d'infection de son troupeau d'appartenance. Pour atteindre cet objectif, nous nous sommes basés sur tous les résultats d'analyses réalisées entre 2000 et 2006 chez 20050 bovins détectés négatifs lors de leur première analyse. Ces bovins étaient issus de troupeaux infectés situés dans les Côtes d'Armor, le Finistère, le Morbihan et la Seine-Maritime. Le risque de positivation d'un animal détecté négatif à un instant t a été quantifié, (1) dans les 400 jours suivant cet instant t, (2) passé ce délai, par régression logistique multivariée. Il en ressort qu'une vache ayant un numéro de lactation élevé (>=4) lors de sa première analyse a moins de chance de se positiver dans le temps (OR=0,3) qu'une primipare. Ceci s'explique probablement par le délai qui existe entre l'infection et le moment où la réponse immunitaire ou l'excrétion sont détectables. En revanche, ce risque augmente avec la prévalence intra-troupeau d'animaux excréteurs (OR=2,8 si prévalence >=4%, en comparaison aux troupeaux non excréteurs) et d'animaux séropositifs (OR=2,5 si prévalence >=8%, en comparaison aux troupeaux séronégatifs). Enfin, ce risque est multiplié par 1,4 si des cas cliniques sont rapportés dans le troupeau. Ces augmentations du risque sont probablement liées à une forte pression d'infection dans les troupeaux concernés.

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