En cas d'infection fongique, la mise en place d'un traitement approprié requiert un diagnostic précoce. Au laboratoire, ce diagnostic passe par la mise en évidence des champignons pathogènes lors de l'examen microscopique direct et leur isolation par culture. La technique la plus couramment employée pour l'examen microscopique utilise une solution de lactophénol ou d'hydroxide de potassium. L'examen des lames demande alors un temps et donne souvent des résultats erronés en raison de la présence d'artéfacts, du manque de contraste entre les champignons et les débris cellulaires, et, parfois, du faible nombre d'éléments pathogènes présents dans l'échantillon. Quelques colorants fluorescents, doués d'une affinité particulière pour les polysaccharidés de la paroi de la cellule fongique, ont montré leur intérêt dans le diagnostic des mycoses. Cette technique se montre plus sensible que la précédente et facilite le diagnostic, particulièrement pour les observateurs inexpérimentés.