L'anesthésie de la césarienne de la chienne doit répondre à trois objectifs : fournir des conditions chirurgicales optimales, minimiser la dépression foetale et permettre à la mère de prendre rapidement soin de ses chiots suite à la chirurgie. La gestation altère les fonctions maternelles augmentant ainsi le risque anesthésique chez les parturientes, surtout en situation d'urgence ou en présence de femelles déjà éprouvées par le début du travail. Ainsi les parturientes sont prédisposées à l'hypoxie, leur réserve cardiaque est diminuée et le risque de vomissements et de régurgitations est augmenté. Tous les anesthésiques, sédatifs et analgésiques traversent le placenta et sont susceptibles d'exercer leurs effets sur les foetus. Aucune donnée ne permet actuellement de privilégier une technique d'anesthésie locale plutôt qu'une anesthésie générale. Le choix du protocole dépend donc de l'état de santé de la mère avant la chirurgie, de son comportement, de la viabilité des foetus, des avantages et inconvénients des différentes techniques et de l'expérience du chirurgien. Le protocole devrait au minimum inclure la mise sous perfusion et une oxygénation de l'animal pré et peropératoire. Le recours à des techniques d'anesthésie locale permet de réduire l'exposition foetale, l'anesthésie épidurale permet notamment d'obtenir une bonne myorelaxation et une excellente analgésie. Lorsqu'une technique d'anesthésie générale est choisie, l'induction doit être rapide afin de protéger rapidement les voies respiratoires par une intubation endotrachéale. Le protocole propofol-isoflurane semble associé à un taux plus élevé de survie néonatale comparé aux autres protocoles utilisés en médecine vétérinaire.

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