Pour le diagnostic des endométrites de la vache en post-partum, facteur limitant majeur des performances de reproduction, la cytologie endométriale est la technique de réference. Classiquement, on réalise un prélèvement ponctuel à I'aide d'une cytobrosse stérile dans le corps utérin.
L'objectif de notre étude était d'évaluer I'homogénéité de I'inflammation au sein du tractus génital femelle chez la vache. La corrélation entre l'inflammation endométriale et l'inflammation cervicale a été plus particulièrement analysée pour pouvoir dans cette éventualité utiliser le frottis cervical, plus facile à réaliser, comme outil diagnostic des endométrites subcliniques.
Une étude ex vivo, sur l0l utérus collectés à l'abattoir, et une étude in vivo sur 846 vaches Prim'Holstein, ont été réalisées. Des frottis endocervicaux et endométriaux ont été réalisés sur chaque appareil génital. Ex vivo,la concordance entre les taux de neutrophiles endométriaux et cervicaux n'était pas bonne (test de concordance de Lin p=0,38). In vivo, la corrélation était mauvaise (coefficient de corrélation kappa k=0,42). Si on prend en compte les seuils d'inflammation pathologique, 16% des vaches présentent une endométrite isolée, l3% une cervicite isolée et 36% présentent une inflammation des deux compartiments. La concordance entre I'atteinte pathologique du col et de I'utérus est apparue modérée (kappa=0,42).
Notre étude a permis de montrer que l'inflammation cervicale ne constitue pas un bon reflet de I'inflammation utérine et inversement chez la vache.