Dans nos élevages laitiers d’aujourd’hui, la production de colostrum est supérieure aux besoins du veau nouveau-né. Des éleveurs de la communauté de communes Chamousset en Lyonnais ont cherché depuis 2010 à valoriser ce surplus de colostrum qu’ils jetaient auparavant. Nous avons donc réalisé une étude de la qualité immunologique et bactériologique de leur colostrum afin d’en connaitre les caractéristiques et de les aiguiller à prélever le meilleur colostrum possible. Nous avons observé que leur colostrum était de bonne qualité immunologique, avec une moyenne de 75 g/L d’IgG? à la 1ère traite, et qu’elle était influencée notamment par le rang de lactation de la vache, le numéro de traite après vêlage et par des facteurs intra-individuels. Leur colostrum est de qualité bactériologique moyenne et nécessite un traitement si on veut le valoriser afin d’en diminuer la charge bactérienne. Enfin, une analyse des profils d’acides gras de leur colostrum a également été effectuée et a révélé des taux ?6/?3 intéressants. La principale voie de valorisation du colostrum reste aujourd’hui le domaine de l’alimentation animale mais pourrait s’étendre dans le futur au domaine de la médecine humaine./