La gestion de la reproduction en élevage ovin est primordiale autant pour les performances zootechniques des troupeaux que pour l’aspect zoonotique de certains agents pathogènes impliqués dans les avortements. Une enquête séroépidémiologique a été réalisée sur 685 brebis réparties dans quatorze élevages, dont neuf provenant du département de l’Allier et cinq du Rhône. Après une première partie qui synthétise les données bibliographiques concernant les quatre pathogènes étudiés, à savoir Toxoplasma gondii, Chlamydophila abortus, Coxiella burnetii et Neospora caninum, une analyse des données séroépidémiologiques est présentée dans un second temps avec comme objectifs principaux : De décrire les pratiques d’élevage et d’identifier les niveaux de risque grâce à une enquête préliminaire ; D’évaluer la circulation de Toxoplasma gondii, Chlamydophila abortus, Coxiella burnetii et Neospora caninum au sein des cheptels grâce à des analyses sérologiques menées sur les quatorze élevages sélectionnés en tout venant. Les résultats mettent en évidence une circulation importante de T. gondii, C. abortus et, dans une moindre mesure, C. burnetii au sein des troupeaux. La faible séroprévalence vis-à-vis de N. caninum permet de l’exclure du diagnostic différentiel des avortements en élevage ovin.