Dans ce numéro, les témoignages de : Christiane Mercier / Jacques Martal / Geneviève Echard / Denis Hairy / Claudie Pinson / Antoine Caudwell / Jean-Claude Subtil / Léon-Louis Damour
La plupart des témoignages des tomes précédents sont consultables sur le serveur INRA : www.inra.fr/archorales
Editorial :
Plus que jamais, ce quinzième numéro d’Archorales s’adresse à toutes celles et tous ceux qui travaillent à l’INRA : on y trouvera en effet des récits d’expériences, mais aussi des points de vue personnels, riches d’enseignements sur la culture commune à notre Institut, au-delà de quelques appréciations divergentes sur telle ou telle période, telle ou telle évolution. À l’heure où l’INRA s’engage résolument dans des réseaux de recherche à l’échelle mondiale, cette nouvelle livraison d’Archorales s’ouvre, pour notre plus grand plaisir, sur le témoignage de Christiane Mercier, qui tôt a saisi toute l’importance d’une solide insertion internationale. Et comme un pendant à ce premier témoignage, ce numéro s’achève par un entretien avec Léon Damour, qui a su comme personne associer sur un domaine expérimental une problématique de recherche et de développement régional. La diversité des missions et des ancrages, scientifiques et sociétaux, de l’INRA se trouve ainsi exprimée. Chez Jacques Martal, la passion pour la recherche - qui lui fait dire “j’ai choisi mon métier par vocation” - n’empêche pas la critique ; toutefois comme tous les autres témoins il se refuse à céder sur la force de son engagement personnel. Cet engagement constitue à coup sûr une “marque de fabrique” de notre Institut, quels que soient ses métiers : la riche palette des entretiens contenus dans ce numéro le montre bien. À leur lecture, il apparaît également que les carrières trouvent parfois leur origine dans des histoires familiales émouvantes, tragiques et... fondatrices. Archorales propose par ailleurs de nombreuses photographies qui nous “parlent”. Prises en noir et blanc, elles montrent la vie des laboratoires, des personnages, des collectifs, des évènements, des paysages, des maisons, des bâtiments, des appareils, des équipements, des cultures, des animaux, des produits... en un mot, des lieux où nous vivons, des êtres humains et non humains, des objets avec lesquels ou sur lesquels nous travaillons. Ainsi Archorales participe-t-il pleinement de la mémoire de l’INRA comme de ses lieux, de ses métiers ou de ses personnels... Une telle revue permet de préserver, conserver et valoriser la mémoire professionnelle et les témoignages d’expériences individuelles ou collectives. Tel est son objectif premier, telle est la raison pour laquelle nous avons inscrit la mission mémorielle d’Archorales dans la durée.Ce matériau fera-t-il le miel d’historiens dans le futur ? Nous le souhaitons, c’est la raison pour laquelle nous sommes aujourd’hui résolus à engager Archorales sur la voie complémentaire de son exploitation scientifique. L’activité de l’équipe Archorales, initiée par Denis Poupardin en 1995, dirigée à sa suite par Christian Galant, est désormais rattachée au comité d’histoire. Grâce au travail déjà réalisé, l’INRA dispose d’ores et déjà d’un fonds important d’archives orales. Ce fonds doit continuer à être enrichi et complété au fur et à mesure des départs en retraite des témoins. Mais ici une question centrale se pose : qui pour témoigner ? Quels critères pour conduire une campagne de collecte de témoignages ? Quelles raisons conduisent à sélectionner telle personne et pas une autre ? C’est ici la représentativité des témoins qui est en jeu. Jusqu’à présent le corpus d’Archorales a été construit à partir des nombreuses biographies de scientifiques ayant façonné l’INRA des “Trente glorieuses” tout en ménageant une place aux ingénieurs, techniciens et administratifs qui composaient les équipes de recherche. Archorales doit aujourd’hui approfondir sa réflexion sur les critères de sélection des témoins. L’enjeu est de taille : consolider les sources orales de l’INRA qui doivent être considérées comme un matériau à part entière pour l’histoire de la recherche agronomique. Plus généralement, Archorales doit évoluer pour devenir un véritable instrument de travail scientifique ; à ce titre, il convient d’améliorer encore sa valorisation. En d’autres termes, par des méthodes de travail et des outils appropriés, il s’agit de faire en sorte que ce corpus, créé à l’origine avec une visée mémorielle, devienne une base de données accessible et pertinente pour la recherche scientifique. La mission Archorales doit être modernisée en tenant compte de cet objectif. Aussi je ne saurais trop inviter le comité d’histoire à tisser méthodiquement des liens actifs avec des historiens et des sociologues universitaires, mais aussi avec tous les collègues motivés, quels que soient leurs champs disciplinaires, autour de sujets aptes à nourrir ce vaste domaine qu’est l’histoire récente de la science agronomique. Ce chantier sera bien sûr conduit toujours en étroite coordination avec notre partenaire, Les Archives nationales. Je conclurai cet éditorial simplement en vous souhaitant une bonne lecture de ce nouveau numéro. Marion Guillou
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