La leptospirose est une maladie ubiquitaire, son potentiel zoonotique et son fort taux de mortalité en font une maladie d’intérêt en médecine humaine et vétérinaire. Ainsi, une étude rétrospective des 29 cas de leptospirose canine présentés à l’ENVT entre 2009 et 2014 paraît pertinente. Cette étude permet de définir un profil des patients atteints dans le bassin toulousain : il s’agit généralement de chiens mâles, vaccinés, d’âge moyen et vivant en zone sub-urbaine. La présentation clinique associe souvent des signes non spécifiques à des signes digestifs, urinaires ou respiratoires. L’analyse statistique montre une corrélation positive entre l’hyperkaliémie, l’hypoalbuminémie, la glycosurie et la mortalité. Il est possible que la leptospirose canine soit sous-diagnostiquée. L’utilisation conjointe du MAT et de la PCR augmente considérablement leur capacité diagnostique. Les sérovars non vaccinaux Bratislava et Munchen sont majoritaires dans cette étude, ce qui confirme l’apparition de nouveaux sérovars, et souligne l’importance de faire évoluer les vaccins.