Chez le chien, l'endocardite valvulaire est essentiellement d'origine bactérienne, impliquant le plus souvent des germes cocci à Gram positif (streptocoques, notamment Streptococcus canis, et staphylocoques) et moins fréquemment des germes à Gram négatif. Les bartonelles (Bartonella vinsonii berkhoffi, Bartonella clarridgeiae et Bartonella washoensis) expliquent une partie des endocardites à hémoculture dite « négative », mais la prévalence de ces valvulopathies infectieuses particulières reste indéterminée en Europe. L'endocardite valvulaire atteint préférentiellement les chiens mâles adultes, de moyen à grand format, avec une prédisposition connue pour certaines races (berger allemand, golden retriever, labrador, rottweiler, boxer). Dans la majorité des cas, le tableau clinique initial de cette valvulopathie inclut des signes cardiaques (souffle ou arythmies) avec hyperthermie. Cependant, l'absence de ces symptômes n'exclut en aucun cas l'hypothèse d'endocardite. Les anomalies sanguines les plus fréquentes lors d'endocardite sont la leucocytose et l'hypoalbuminémie. Le taux de mortalité associé à l'endocardite valvulaire est élevé (concernant au moins la moitié des animaux) et les facteurs corrélés négativement à la survie incluent la thrombocytopénie, une créatininémie élevée, la présence de complications systémiques au moment du diagnostic (thromboembolie ou lésions rénales). Le taux de mortalité est aussi plus élevé lors d'endocardite aortique que lors d'endocardite mitrale, ainsi que lors d'endocardite à bartonelle. L'antibiothérapie par voie intraveineuse constitue le traitement de choix de l'endocardite valvulaire, devant être mise en place le plus tôt possible avant même l'obtention des résultats de l'hémoculture. Mots clés : Doppler, Échocardiographie, Bactéries, Valve.