La prolificité est un caractère à faible héritabilité et la sélection basée sur le phénotype est souvent lente. Il est plus efficace de sélectionner les animaux de production en fonction de leur génotype pour améliorer les caractéristiques de la prolificité comme le taux d'ovulation et la taille des portées. Chez les ovins, des mutations dans des gènes majeurs influençant la prolificité et appartenant à la superfamille des TGFBéta ont été identifiées. Ces gènes comprennent BMPR1B, BMP15, GDF9 et Béta4GALNT2. D'autres mutations, comme le gène Woodland (FecX²), affectent également le taux d'ovulation chez la brebis. Les mutations ont différents effets et modes de transmission. Elles augmentent toutes le taux d'ovulation chez les individus hétérozygotes, mais certaines mutations causent l'infertilité chez les brebis homozygotes touchées par un blocage de la folliculogenèse. Une augmentation de la taille de la portée peut être critique pour la rentabilité de la production d'agneaux. La taille optimale de la portée diffère selon les systèmes de production ou les races. L’objectif de cette thèse est de faire un état des lieux des connaissances scientifiques ainsi qu’un point sur la gestion pratique de ces mutations hyperprolifiques dans les populations ovines françaises et les programmes de sélection des races allaitantes. En conclusion, l’identification de mutations dans des gènes majeurs influençant la prolificité est à la fois une source d’amélioration génétique de ce caractère pour l’élevage et une source d’information biologique pour une meilleure compréhension de la fonction ovarienne et de ses dysfonctionnements chez l’animal et la femme.