Les strongyloses gastro-intestinales representent une pathologie majeure chez les Petits Ruminants. Le controle de cette pathologie repose aujourd'hui sur l'emploi d'anthelminthiques, mais certains individus et certaines especes sont naturellement resistants a ce parasitisme. La resistance des ovins aux strongyloses gastro-intestinales est classiquement mesuree soit directement par le denombrement des elements parasitaires (oeufs et population vermineuse), soit indirectement par la mesure de l'ampleur de la reponse immune generee par la presence des parasites (taux d'eosinophiles, concentration en anticorps ...). Elle apparait finalement assez disparate entre les diverses especes de moutons et entre les individus d'une meme espece, refletant les differences dans la mise en place et l'efficacite des mecanismes de defense immuns de l'hote. Ces mecanismes peuvent s'exprimer au niveau macroscopique avec par exemple les expulsions de vers parasites grace a un hyper peristaltisme et une secretion accrue de mucus intestinal (self-cure). Ils peuvent egalement s'observer au niveau cellulaire avec notamment une eosinophilie caracteristique (entre autre) du parasitisme, mais peu specifique de l'espece parasitaire. Ils peuvent enfin s'observer au niveau moleculaire avec la secretion de substances inhibitrices de la motricite des vers dans ce meme mucus intestinal, et toute une panoplie de molecules entrainant des mecanismes immuns complexes interdependants et globalement diriges contre des stades de developpement specifiques ou des especes de parasites bien definies. Certaines molecules comme les interleukines coordonnent et amplifient la reponse immune de l'hote face aux infestations, alors que d'autres comme les anticorps sont directement actives. Les mecanismes de defense des ovins aboutissent en general a un equilibre hote/parasite a l'origine d'une auto regulation de la population parasitaire hebergee, ayant alors des impacts minimes sur la vie et la croissance de l'hote.

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