Cette étude, menée au parc zoologique de La Palmyre entre septembre 2002 et septembre 2003, avait pour objectif de rechercher la présence des agents de trois maladies (leptospirose, pseudotuberculose et toxoplasmose) chez des animaux sauvages n’appartenant pas à la collection du parc, afin d’étudier le rôle de la faune sauvage dans la transmission de ces maladies aux animaux en captivité. Pour cela, 55 souris (Mus musculus), 9 campagnols (Microtus sp.), 35 oiseaux issus de 16 espèces, 1 chat, 1 fouine (Martes foina) et 1 hérisson (Erinaceus europaeus) ont été piégés. La présence d’anticorps dirigés contre des leptospires pathogènes était recherchée par le test de microagglutination (MAT) et la présence de leptospires pathogènes était recherchée par Polymerase Chain Reaction (PCR). Parmi les 44 rongeurs testés, un campagnol était séropositif, mais n’excrétait plus de leptospires (PCR négative) et deux souris étaient porteuses de leptospires saprophytes. Le chat, la fouine et le hérisson étaient séropositifs pour plusieurs sérovars. Les leptospires pathogènes semblent peu nombreuses dans l’enceinte du parc mais présentes aux alentours avec des risques importants d’importation. Yersinia pseudotuberculosis, recherchée par examen bactériologique sur fèces n’a été mis en évidence sur aucun des 41 rongeurs, 22 oiseaux ni hérisson testés. Des anticorps dirigés contre Toxoplasma gondii ont été recherchés par agglutination directe sur les sérums de 53 rongeurs, 19 oiseaux, le chat, la fouine et le hérisson : tous les rongeurs et le hérisson sont séronégatifs, 5 oiseaux, le chat et la fouine sont séropositifs.