L'hypothyroidie est l'une des dysendocrinies les plus fréquentes chez le chien mais son diagnostic reste difficile car le tableau clinique est très polymorphe et les tests de laboratoire sont nombreux et encore soumis à controverse. Afin de mieux envisager les aspects épidémiologiques, cliniques, biochimiques, diagnostiques et thérapeutiques de cette maladie, nous avons donc trouvé intéressant de réaliser une étude sur un grand nombre de chiens hypothyroidiens (495) et d'en comparer les résultats avec les données bibliographiques actuelles. L'hypothyroidie a été diagnostiquée sur la base du dosage de T4 libre et de TSH après stimulation par la TRH (à 1h30 et 3h pour la T4 libre et à 1h30 pour la TSH) et qualifiée de primaire en raison de la valeur élevée de TSH. il en ressort que les signes de cette maladie sont bien connus : il s'agit à la fois de troubles cutanés, d'un état léthargique et d'obésité. En revanche, les signes neurologiques, la lipidose cornéenne et l'anémie qui sont rapportés dans la bibliographie n'apparaissent que comme des signes anecdotiques. L'étude des signes biologiques confirme que l'hypercholestérolémie doit être considérée comme un excellent signe d'appel, même s'il n'est pas pathognomonique de cette maladie. Pour le diagnostic de l'hypothyroidie et de son étiologie primaire, il semble que le test à la TRH pourrait être simplifié en ne réalisant qu'un prélèvement post stimulation à 1h30.