La mortalité néonatale des chiots est estimée aujourd'hui autour de 20 % dans toutes les publications traitant du sujet contre 30 % il y a une vingtaine d'années. Elle reste donc une préoccupation et un défi pour les cynophiles sélectionneurs et les éleveurs amateurs ou professionnels, une source d'amères déceptions et aussi de pertes économiques compte tenu de la valeur des chiots de race pure. Toutefois, les recherches de ces cinq dernières années ont identifié les facteurs de risques responsables de cette mortalité. Ils sont essentiellement liés à l'immaturité physiologique et immunologique des jeunes carnivores, à santé de la mère, au déroulement de la mise bas, et les principaux indicateurs sont la rapidité de mise en place de la ventilation pulmonaire, l'importance du poids de naissance et de la courbe de croissance des premiers jours, la prise de colostrum et la qualité de ce « premier lait », ainsi que l'environnement réservé à la portée (température, hygrométrie, hygiène du « nid »). Ces facteurs de risques doivent être évalués par un examen clinique minutieux du chiot nouveau-né et des soins appropriés. En effet, une prévention judicieuse est susceptible de réduire à plus des deux tiers la mortalité en évitant l'apparition d'affections mortelles dont l'évolution toujours très rapide laisse peu de chances aux gestes thérapeutiques d'efficacité limitée s'ils ne sont pas immédiatement entrepris.