Avec une prévalence proche de 20%, le déficit auditif du chiot dalmatien constitue un enjeu médical majeur pour la filière. Comme dans beaucoup d'autres espèces, cette surdité est liée à la robe largement dépigmentée du dalmatien, témoin d'une anomalie globale de la mélanogenèse dont un des effets invisibles est la dégénerescence de l'appareil endocochléaire. Cette surdité congénitale est héréditaire et sa disparition passera nécessairement par l'utilisation de reproducteurs indemnes des allèles de prédisposition. Depuis des décennies, les efforts de sélection portant sur le diagnostic physique des animaux ont échoué. Les outils de la génomique contemporaine permettent d'espérer la mise au point d'un test d'identification génétique fiable. Le préalable à l'utilisation zootechnique de ce test est l'identification des polymorphismes génomiques associés à la survenue de la surdité. Les gènes régulateurs de la cascade génétique du contrôle de la pigmentation sont de bons candidats et deux polymorphismes dans la séquence promotrice de l'un d'eux, MITF, ont récemment été associés à la couleur blanche chez le boxer et le bull terrier. Notre travail a visé à confirmer ou infirmer l'association de ces polymorphismes avec la surdité chez les dalmatiens en provenance d'élevages français. Avec l'aide d'un club de race et d'éleveurs consentants, nous avons réuni un pedigree de 93 chiens comportant 18 chiots frappés de déficit auditif et obtenu l'ADN pour 84 d'entre eux. Nous avons établi que le mode de transmission de cette surdité est compatible avec un caractère autosomique récessif à expressivité variable. Sur cette base, nous avons écarté l'association d'un des deux polymorphismes avec la surdité et n'avons pu, pour des raisons techniques, conclure pour le second.
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