Maladie à l'origine des politiques de lutte contre les maladies animales en France, la tuberculose bovine a régressé depuis le début de la mise en place de la lutte en 1955. Notre pays en est déclaré indemne depuis 200 1. Toutefois, à l'échelle départementale, la Côte-d'Or et la Dordogne ont présenté en 2004 une recrudescence préoccupante de la maladie. Les acteurs de la lutte contre les maladies animales de ces deux départements nous ont immédiatement interpellé. Notre étude a donc été réalisée dans le but de mieux connaître la situation épidémiologique de ces deux départements, aux plans descriptif et explicatif, et de proposer des pistes pour la mise en oeuvre de mesures correctives. Pour cela, nous nous sommes rendus sur le terrain. Elle montre que la situation épidémiologique de ces départements est la combinaison probable de facteurs épidémiologiques, humains et organisationnels. Un relâchement dans la lutte contre la tuberculose bovine a pu être constaté. La qualité insuffisante des tuberculinations, ainsi qu'un arrêt trop précoce des prophylaxies peuvent en effet avoir contribué au maintien dans la population d'individus infectés, par sous-estimation du nombre réel de cas. Dès lors que la recherche de la tuberculose bovine devient plus rigoureuse, parla mise en place d'un suivi des cheptels à risque, d'enquêtes épidémiologiques plus poussées ou par des campagnes de sensibilisation des vétérinaires sanitaires, le nombre de cas détectés augmente. Des pratiques à risque de la part des éleveurs, des vétérinaires sanitaires comme des services vétérinaires ont pu être identifiées, mais également un manque de personnel et de moyens opérationnels pour la surveillance et la gestion de la lutte contre cette maladie. Ces points font l'objet de propositions de mesures d'amélioration dans la partie finale de ce travail.

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