Les insectes pollinisateurs ont un rôle primordial au sein des écosystèmes car ils permettent la reproduction d'un grand nombre de plantes à fleurs notamment de plantes de culture. L'abeille domestique, Apis mellifera, est l'un des plus efficaces de ces pollinisateurs et aussi l'un des insectes les plus étudiés. Elle constitue ainsi un exemple de choix dans l'étude de l'attractivité des plantes cultivées pour les insectes pollinisateurs. Des préférences entre fleurs existent, principalement d'après la qualité et la quantité de leur nectar et pollen. Elles font l'objet d'un conditionnement associatif utilisant divers signaux mnésiques (forme de la fleur, parfum…) qui permettent aux insectes de distinguer plus rapidement les fleurs offrant une récompense (le pollen ou le nectar). Néanmoins, dans un écosystème donné, le choix de ces ressources s'effectue par optimisation du butinage ; les fleurs attractives étant celles disponibles pour un coût énergétique rentable. De plus, l'insecte butineur voit son activité modifiée selon les nécessités du cycle biologique de son espèce, les maladies et les variables de son écosystème. Celles-ci sont particulièrement marquées dans les zones de cultures où les modifications du milieu et les pratiques culturales se répercutent sur la physiologie des plantes et/ou des insectes pouvant altérer l'interaction entre eux. Dans ce contexte, connaître et évaluer l'attractivité des plantes cultivées s'avère donc être contextuel s'appuyant sur les données disponibles relative à chaque espèce végétale. La prise en compte des différents facteurs, notamment anthropiques, influant sur l'environnement et l'activité de butinage des insectes pollinisateurs favorise ainsi notre prise de conscience de l'impact environnemental des activités humaines.