Les niveaux de soins prodigués à un poulain nouveau-né malade varient d'un soutien de base à des soins considérablement plus sophistiqués et intensifs. Aujourd'hui en France, les cliniques vétérinaires équines, majoritairement de niveau de soins 2, sont de mieux en mieux équipées en néonatalogie, tant dans les infrastructures, le matériel de soins que dans les analyseurs biologiques ou encore le personnel formé spécifiquement. Afin de suivre l'évolution de la discipline et d'être plus facilement applicable aux cliniques actuelles nous avons proposé une nouvelle classification des niveaux de soins. Nous avons mis en oeuvre une étude de terrain basée sur 250 poulains de moins de trois semaines hospitalisés dans quatre cliniques vétérinaires. La septicémie arrive en tête des maladies néonatales, suivie du défaut de transfert de l'immunité passive. De manière générale, le système digestif est le plus souvent touché, suivi du système locomoteur puis de l'ombilic. En moyenne, les poulains hospitalisés subissent un seul examen complémentaire, majoritairement l'échographie, en plus des analyses sanguines réalisées pour presque tous les poulains. Concernant les thérapeutiques, l'utilisation d'antibiotiques est largement prédominante dans toutes les affections, exceptée la rétention ou l'impaction de méconium pour laquelle l'usage d'anti-inflammatoire prévaut. Le taux de survie global était de 72% ; ce dernier étant plus faible en cas de septicémie ou d'encéphalopathie hypoxique ischémique. Plusieurs facteurs de risques ont été significativement associés à une probabilité de mortalité accrue. Cette étude aura permis une meilleure connaissance des pratiques vétérinaires et des affections néonatales en France, de leur diagnostic et leur traitement ainsi que des facteurs de risques de mortalité pouvant être utilisés comme outils pronostiques dès l'admission d'un poulain nouveau-né.

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