Les broncho-pneumonies infectieuses chez le veau de boucherie sont responsables de la plus grande part des traitements, ces derniers ayant recours aux antibiotiques. Dans un objectif de réduction de la consommation d’antibiotiques, nous avons voulu vérifier l’intérêt d’un traitement AINS seul en première intention lors d’une détection précoce des cas de BPI. La détection précoce des BPI a été permise par la détection des hyperthermies dues à ces BPI à l’aide de ThermoBolus®. Ces bolus intraruminaux permettant d’obtenir la température réticulo-ruminale des veaux équipés en temps réel. Nous avons pu ainsi définir trois lots : un lot « Détection précoce » avec détection par les ThermoBolus® et traitement AINS seul en première intention ; un lot « Détection tardive » avec détection clinique tri-quotidienne et traitement AINS seul en première intention ; un lot « Témoin » avec détection clinique tri-quotidienne et traitement associant AINS/antibiotique en première intention. Il ressort de notre étude que la détection précoce à l’aide des ThermoBolus® ne permet pas de meilleurs taux de guérison comparativement à une détection clinique tri-quotidienne. Nous avons montré que les performances en terme de GMQ et poids de carcasse ont été équivalentes sur les trois lots. La consommation en antibiotiques, florfénicol, s’est révélée être plus faible dans les lots ayant eu recours au traitement AINS seul en première intention. Ce résultat n’est vrai que pour l’élevage étudié, aucune analyse statistique n’est possible. Pour pouvoir conclure sur la baisse de la consommation en florfénicol, une étude à une plus grande échelle permettrait de conclure de manière définitive.