Les obstructives urétrales félines (OUF) sont des urgences vitales fréquentes dans la pratique courante. Elles représentent une grande part des maladies du bas appareil urinaire félin (MBAUF). Une des problématiques clés des MBAUF et notamment des OUF est le risque de récidive qu’il faut pouvoir prévenir. Ce travail de thèse a pour but de présenter les caractéristiques épidémiologiques, symptomatologiques et thérapeutiques des chats atteints d’OUF. Le pronostic et les facteurs de risque de mortalité ont été étudiés. Les récidives d’OUF ont également été évaluées ainsi que leurs facteurs de risque et leur gestion par l’urétrostomie. Pour cela, une étude rétrospective a été menée en incluant 378 chats présentés pour OUF ce qui est la plus grande population étudiée jusqu’à présent. La plupart des résultats épidémiologiques, symptomatologiques et biologiques confirment ceux de la littérature. La mortalité est de 6,3 % et les facteurs de risque de mortalité mis en évidence comprennent le sexe féminin mais aussi la détection d’une pâleur des muqueuses, d’une déshydratation clinique et de nombreux désordres biochimiques traduisant une insuffisance rénale. Le taux de récidive est de 33,3 %. Les chats ayant reçu un traitement avant à la consultation et ceux dont l’analyse d’urine révèle des polynucléaires neutrophiles sont plus à risque de récidiver. De plus, une durée de sondage urétral plus longue est associée à un risque de récidive diminué. L’urétrostomie est une opération de bon pronostic mais avec des complications fréquentes. Elle est donc à conseiller après échec de la gestion des récidives par la modification de l’hygiène de vie voire de l’alimentation selon la cause.