Les obstructions urétérales sont des affections de plus en plus fréquentes chez les chats de tout âge, sans distinction de genre ou de race. Les causes les plus fréquentes sont les lithiases urinaires composées à 98% d’oxalates de calcium. Depuis 2010, un dispositif de dérivation urétérale sous-cutanée est disponible et permet d’effectuer une décompression rénale sans léser l’uretère. Les premiers résultats sont encourageants par rapport aux techniques chirurgicales précédentes. L’une des complications les plus difficiles à gérer sont les infections du tractus urinaire. En effet, la dérivation est un biomatériel et est donc un support potentiel au développement d’un biofilm bactérien dont l’élimination est compliquée. L’étude rétrospective menée dans cette thèse avait pour objectif de déterminer la présence de facteurs de risque favorisant l’apparition d’une cystite bactérienne chez ces chats. Parmi les 32 chats inclus dans l’étude, 18.8% présentent une bactériurie chronique dont 83% sont cliniques. Les facteurs de risque mis en évidence sont une durée d’hospitalisation supérieure à 5 jours et un poids faible à l’admission. L’enjeu de la prévention de la récidive ou du passage de la bactérirurie à la chronicité est d’empêcher la formation du biofilm bactérien. De nouvelles procédures de rinçages aseptiques sont en cours d’étude, comme l’utilisation d’EDTA tétrasodique qui, pour le moment présente de bons résultats.