Le Renard roux, espèce emblématique de la faune sauvage française, se trouve au cœur de l’actualité de par son récent classement en tant qu’espèce « susceptible d’occasionner des dégâts » (2015). Ce statut, rendant l’espèce plus régulable, a fait naitre un débat entre différents acteurs (chasseurs, écologistes, éleveurs, céréaliers, Grand public, etc.). Le sujet de discordance concerne plus précisément les impacts imputés à l’espèce. Ce manuscrit offre une vision synthétique et scientifique au sujet de la biologie de l’espèce vulpine, de sa place et de son statut en France ainsi que de ses divers impacts prouvés ou soupçonnés. Ces derniers concernent la santé publique (zoonoses), la biodiversité (phénomène de zoochorie, prédation des populations sauvages et des gibiers de lâchers) et l’agriculture (régulation des micromammifères, prédation d’animaux d’élevage et transmission de maladies). Un questionnaire comptabilisant 439 participants et visant la population française a montré que le Grand public possédait des connaissances correctes vis-à-vis de l’animal, de ses impacts et de son classement réglementaire (72%) qui se trouve par ailleurs rejeté par une majorité (81,8%). L’échinococcose, d’après le sondage, semble globalement connue mais souffre encore de croyances populaires. Il a aussi été mis en évidence une méconnaissance vis-à-vis de son facteur de risque principal, c’est-à-dire le fait de posséder un chien. Enfin, une mauvaise pratique de la vermifugation des animaux de compagnie (dont les chiens de chasse) a été révélée. Aucune différence n’a été montrée entre les régions endémiques et les autres à propos des connaissances sur l’échinococcose et de sa prophylaxie.