L’objet de cette étude était de déterminer si des embryons de chèvre produits par fécondation in vitro d’ovocytes indemnes avec du sperme expérimentalement infecté tout en respectant des règles de bonnes pratiques étaient porteurs de CAEV. PCR et RT-PCR ont été utilisées pour détecter la présence de CAEV sur des blastocystes issus de 3 groupes : infecté (n=102), témoin (n=120) et placébo (n=30) provenant de 789 ovocytes selectionnés pour la FIV. Ni ADN proviral ni ARN viral n’a été détecté sur les blastocystes résultant d’ovocytes fécondés avec de la semence infectée ou non infectée mais le nombre de blastocystes obtenus est significativement supérieur dans le lot témoin (62%) par rapport au lot infecté (49%) ou au lot placébo (47%), même si la qualité morphologique de ces embryons est identique dans les 3 groupes.
Ces chiffres démontrent qu’il est à présent possible de produire in vitro des embryons indemnes de CAEV quel que soit le statut des donneurs avec cependant un taux de développement inférieur pour la production utilisant une semence infectée.