Cette étude se donnait pour objectif de déterminer la prévalence de B. divergens dans les glandes salivaires de tiques I. ricinus femelles collectées en zone d'endémie, c'est à dire de mettre en évidence la proportion de tiques infectantes pour les bovins. Nous avons tout d'abord vérifié que les 4 élevages sélectionnés dans l'Ouest de la France étaient bien endémiques de babésiose bovine en détectant les bovins porteurs de B. divergens par mise en culture et en réalisant des sérologies par immunofluorescence indirecte. Des tiques femelles non gorgées ont alors été collectées par la méthode du drapeau sur les pâtures de ces élevages endémiques puis disséquées afin d'en isoler les glandes salivaires. L'ADN des parasites a été recherché dans les glandes salivaires en amplifiant par réaction de polymérisation en chaîne (PCR) un fragment de gène codant pour l'ARN 18S des Babésidées. Un problème de spécificité d'amorces nous a conduit à amplifier l'ADN de toutes les Babesia et les Theileria. La prévalence obtenue a été de 88,6 % (172 PCR positives sur 194). Une telle prévalence est nettement supérieure à celles déterminées dans d'autres études pour Babesia sp. ou B. microti chez I. ricinus. Cependant, aucune prévalence de référence obtenue par une technique similaire n'est disponible pour B. divergens. Cette étude a par ailleurs permis de découvrir un foyer de B. major en Loire-Atlantique.