L’atrésie anale est une anomalie congénitale rare présente chez l’Homme et les animaux. L’étude bibliographique de cette malformation congénitale permet de mieux connaître et traiter cette affection, qui est une urgence chez le nouveau-né. L’origine embryologique de l’atrésie anale a été démontrée mais une origine génétique est probable. Le signe d’appel principal est l’absence de perforation de l’anus, d’autres malformations associées, comme des fistules sont également souvent présentes. Le diagnostic se base principalement sur la clinique. L’imagerie permet de localiser exactement la lésion et les malformations associées. En médecine humaine, l’utilisation de l’IRM permet un diagnostic très précis de la lésion. La gestion est toujours chirurgicale sauf en cas d’atrésie anale de type I. Cette gestion est complexe, chaque cas est unique et doit être réparé de façon adaptée. La technique du pull- through ou rétraction caudale du rectum est la plus employée en médecine vétérinaire. En médecine humaine, la colostomie est très souvent employée ce qui permet de diminuer les complications post-chirurgicales. De nouvelles techniques ont vu le jour ces dernières années et leur application en médecine vétérinaire pourrait être intéressante afin d’améliorer le pronostic vital. Les complications les plus fréquentes sont le ténesme, l’incontinence ou la constipation, les déhiscences et infections de plaie. Les deux cas cliniques complets présentés d’équidés ont été traités au CISCO pour une correction d’atrésie anale. La gestion thérapeutique, les complications et le devenir de ces animaux sont décrites et illustrent l’atrésie anale chez les Equidés.